Critiques de livres

Chronique | Gallant par V.E. Schwab

“When people see tears, they stop listening to your hands or your words or anything else you have to say. And it doesn’t matter if the tears are angry or sad, frightened or frustrated. All they see is a girl crying.”

V.E. Schwab • Greenwillow Books • Fantasy/Horreur • 334 pages

Synopsis

Olivia Prior has grown up in Merilance School for girls, and all she has of her past is her mother’s journal—which seems to unravel into madness. Then, a letter invites Olivia to come home—to Gallant. Yet when Olivia arrives, no one is expecting her. But Olivia is not about to leave the first place that feels like home, it doesn’t matter if her cousin Matthew is hostile or if she sees half-formed ghouls haunting the hallways.

Olivia knows that Gallant is hiding secrets, and she is determined to uncover them. When she crosses a ruined wall at just the right moment, Olivia finds herself in a place that is Gallant—but not. The manor is crumbling, the ghouls are solid, and a mysterious figure rules over all. Now Olivia sees what has unraveled generations of her family, and where her father may have come from.

Olivia has always wanted to belong somewhere, but will she take her place as a Prior, protecting our world against the Master of the House? Or will she take her place beside him?

Mon avis

Et dire que l’an dernier, je m’étais donné comme résolution livresque de lire tous les romans de V.E. Schwab. C’était un gros raté, mais j’ai au moins enfin découvert Gallant. C’est sans doute le premier roman de l’auteure dont je vois des avis très divergents. Et je n’ai personnellement vu aucun coup de cœur. Pour être tout à fait honnête, mon avis ne sera pas un coup de cœur non plus. Le roman m’a laissé indifférente pour une bonne portion de celui-ci, ce n’est que la 2e portion qui m’a vraiment intriguée et poussée à tourner les pages pour découvrir ce qui se déroulait dans cette histoire.

Le premier point m’a laissé confuse n’a pas vraiment de lien avec l’histoire en soi. Je croyais vraiment que ce roman était un middle grande et bien honnêtement, je trouve que ça se lit très bien comme un middle grade. Mais sur Goodreads, beaucoup de gens l’ont classé dans le young adult. Je ne sais quel âge à le personnage d’Olivia, ce n’est jamais mentionné, mais elle me faisait l’impression d’être somme toute assez jeune. Gros maximum 12-13 ans. Un peu comme Cassidy Blake en fait. En fait, elle partage beaucoup de points commun avec Cassidy Blake à bien y penser. Les deux semblent avoir relativement le même âge, les deux peuvent voir des êtres qui ne sont plus parmi le monde des vivants. Dans le cas de Cassidy, ce sont des fantômes, mais pour Olivia Prior ce sont des goules. Cela dit, les goules que l’on retrouve dans Gallant s’apparentent sans doute plus à des fantômes en fait.

Dans tous les cas, nous suivons une jeune fille nommée Olivia qui habite dans un orphelina depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne. La seule chose qui la rattache à sa mère est un vieux journal. Jusqu’au jour ou elle reçoit une lettre de son oncle qui la somme de revenir au manoir familial et qu’il lui tarde d’enfin la rencontrer. Seul petit problème, ce n’est pas son oncle qui lui a écrit puisque celui-ci est mort depuis plus d’un an. Assez rapidement, Olivia se rend compte qu’il se passe des choses étranges dans cette maison bien que les trois habitants ne veulent rien lui dire.

Olivia est un personnage à la fois agaçante et intéressante. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle soit atteinte de mutisme. J’ai aimé la représentation et je pense que V.E. Schwab a fait du bon travail quant à la représentation du langage des signes. J’ai tout particulièrement aimé quand le personnage d’Olivia mentionne être mise au silence dès que les gens lui tournent le dos et surtout à quel point il est frustrant qu’un geste si simple lui empêche de communique avec les autres. On n’y pense pas, mais quelqu’un de muet ne peut plus communiquer avec les autres dès lors qu’on ne le regarde plus. Ce que les gens qui ont à la capacité de parler ne peuvent pas faire. Olivia a du caractère et une très grande tendance à s’emporter quand ça ne fait pas son affaire. Je pense tout de même que cela est dû à ses origines et surtout au fait que n’ayant pas de voix, elle doit faire du bruit comme elle peut si elle veut se faire entendre. Ce qui me fait penser qu’elle est sans doute très jeune, c’est qu’elle est portée à prendre des décisions uniquement dirigée par sa curiosité. Une curiosité que quelqu’un plus vieux serait sans doute capable de contrôler. Mais Olivia veut des réponses, elle se les procure par elle-même.

Ce roman est un fantasy, mais l’horreur reste tout de même le 2e genre du récit. Moi et l’horreur, on ne sait souvent pas bon ménage. Ce n’est pas que ça me fasse peur, mais bien souvent ça me rend plutôt indifférente. Par contre, j’ai bien aimé la petite touche creepy de Gallant. On y retrouve des fantômes (ou plutôt des goules), des démons et la mort. Mais on se retrouve aussi dans un manoir en décomposition. L’ambiance est selon moi très réussit et c’est vraiment ce qui m’a poussé à tourner les pages. Sans cette ambiance, je ne suis pas certaine que l’histoire d’Olivia m’aurait autant intéressée. Mais je voulais savoir ce qu’elle découvrirait dans ce manoir et surtout qu’est-ce qui arriverait si la mort arrivait à mettre la main sur elle.

Ce roman est également un magnifique objet livre. J’adore la couverture, mais la magie réside entre ces pages avec les magnifiques illustrations de Manuel Sumberac. Entre presque chacun des chapitres, ont à droit à une belle illustration dans les tons de gris avec une texture à la watercolor. Et puis cet insert qui nous donne l’impression de lire le journal d’Olivia, j’ai bien aimé. C’est vraiment une petite touche qui a rendu la lecture de ce roman très agréable.

Ce roman n’était peut-être pas un coup cœur, mais c’est tout de même une belle découverte et je pense que je me verrais bien le recommander aux lecteurs qui ne sont pas friand de l’horreur ou aux jeunes qui souhaitent découvrir ce genre.

Bonne lecture,
Kat

Note : 4 sur 5.