Critiques de livres

Chronique | Learning to Breathe par Janice Lynn Mather

Janice Lynn Mather • Simon & Schuster • Contemporain • 336 pages

Synopsis

Sixteen-year-old Indy struggles to conceal her pregnancy while searching for a place to belong in this stunning debut novel that’s perfect for fans of Amber Smith and Sara Zarr.

Indira Ferguson has done her best to live by her Grammy’s rules—to study hard in school, be respectful, and to never let a boy take advantage of her. But it hasn’t always been easy, especially while living in her mother’s shadow.

When Indy is sent to live with distant relatives in Nassau, trouble follows her. Now she must hide an unwanted pregnancy from her aunt, who would rather throw Indy out onto the street than see the truth.

Completely broke with only a hand-me-down pregnancy book as a resource, Indy desperately looks for a safe space to call home. After stumbling upon a yoga retreat, she wonders if perhaps she’s found the place. But Indy is about to discover that home is much bigger than just four walls and a roof—it’s about the people she chooses to share it with.

Mon avis

Ce livre figure dans ma pile à lire depuis tellement longtemps qu’il était plus que temps qu’il en sorte. Pour cela, on ne peut que remercier le hasard qui encore une fois me fait déterrer des vieilleries de mes étagères. Cela dit, Learning to Breathe est un roman que je suis actuellement contente d’avoir lu, même si j’aurais pu l’apprécier un peu plus. Je pense que ça reste une roman young adult qui mérite d’avoir un public et surtout qui mérite d’être lu vu les thématiques difficiles qu’il aborde pourtant d’une bonne façon.

Dans ce roman, nous suivons Indira, une adolescente qui est envoyé sur l’île voisine chez on oncle pour terminer sa scolarité. Au départ, on ne comprend pas trop pourquoi, mais il est sous-entendu que ce serait pour lui offrir de meilleures chances dans la vie. Seulement, son oncle n’est jamais à la maison et celle-ci est dirigée par sa tante qui la déteste puisqu’elle associe Indira a sa mère, en pensant à tord, qu’elle est exactement pareil en terme de comportements problématiques. Le lecteur se rend bien vite compte que bien que son oncle soit content qu’elle soit là et souhaite vraiment l’aider, comme il n’est jamais présent, elle n’a pas vraiment de figure parentale et n’a pour ainsi dire que sa cousine qui semble vouloir sa présence. Parce que même son cousin à une attitude plus qu’étrange envers elle. On se rend assez vite compte également que Indira est enceinte et qu’elle est probablement rendue à la moitié de sa grossesse, seulement, ce n’est pas une grossesse désirée et elle n’est pas issue d’une relation consentie. Elle n’a simplement personne en qui se confier et ère sans but dans les rues de Nassau ou elle tombe sur une retraite de yoga.

Autant j’ai apprécié ce roman pour certains de ses aspects, autant d’autres m’ont déplus. Bien que ce que vis Indira soit affreux, je n’arrivais pas à ressentir quelque chose pour elle puisque je trouvais son personnage assez plat. Elle s’est rachetée vers la fin du récit, mais tout du long, j’avais l’impression de lire une coquille vide. Quoique vu ce qui lui est arrivé, elle pourrait très bien se comporter comme une coquille vide et ça serait très valide, mais pour un lecteur, ça manque un peu d’intérêt. Les personnages que j’ai trouvé les plus intéressants étaient Dion et Joe et en tant que lectrice, je suis contente que les pas d’Indira l’aie mené sur leur chemin.

Dans ce roman, il est question d’agression sexuelle (sans avoir les passages graphiques nous avons quand même droit à des flashback impliquant le sentiment de panique d’Indira), mais également de dénonciation. Tout au long du roman, Indira n’a pas vraiment de soutien et elle ne sait pas en qui se confier étant donné la réputation malsaine de sa mère et le fait que les gens croient, à tord, qu’elle deviendra comme elle. Étant déjà enceinte, bien que ce ne soit pas voulu, elle a peur que les gens la jugent au lieu de l’aider en assumant qu’elle n’a pas été sécuritaire. Quand l’aide vient d’un endroit inattendu pour elle, j’étais soulagée pour elle et j’ai aimé comment cette partie de l’histoire à été abordé. La dénonciation, la visite chez le médecin et la confiance que les gens lui ont enfin accordée. J’ai aimé comment à ce moment là, elle a enfin été capable de mettre des mots sur ce qu’elle a vécu et comment elle a su faire la « bonne chose » en pensant à son enfant à naître.

Bien que j’aie trouvé le début long vu mon manque d’attachement pour le personnage d’Indira et les dialogues qui m’étaient un peu difficile à comprendre (l’autrice a décidé d’écrire comme les gens de Nassau parlent, c’est-à-dire en coupant des mots ou en omettant certains autres. Ça rend le tout authentique, mais quand l’anglais n’est pas ta langue primaire, ça rend la lecture un peu difficile), j’ai du pousser pour poursuivre. Mais comme je ressentais beaucoup de rage pour les figures parentales déficientes d’Indira, je voulais savoir si elle s’en sortirait et qui aurait la bonté d’âme de l’aider. Au final, bien que ce ne soit pas un coup de cœur, la fin a racheté le début pour moi et je crois sincèrement que ce livre mérite d’être sur les tablettes. Le sujet abordé est bien abordé et il mérite d’être lu. Le vécu d’Indira est probablement très similaire à celui de plusieurs adolescentes de part le monde et je crois que ces dernières pourraient tirer une inspiration dans ce qu’Indira accomplis pour elle-même dans cette histoire.

Bonne lecture,
Kat

Note : 3.5 sur 5.

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